Bâlle, Diampare, Pitre et Cimandef
Bâlle, à la tête de deux cent quatre-vingts hommes, a fait une descente à Saint-Leu, il y a quelques jours, a pillé, assassiné, incendié et forcé les malheureux habitants de s'embarquer en toute hâte dans leurs pirogues encore : Diampare, ce Cafre féroce que nous avons vainement poursuivi jusqu'à présent, a envahi la nuit avec sa bande l'habitation du vieux Schmit. Après l'avoir tué ainsi que ces deux esclaves, les scélérats lui ont coupé les mains, les oreilles et ont fait main basse sur tout ce qu'il possédait. Poussant la cruauté jusqu'au sacrilège, ils l'on pendu au milieu de sa porte, les deux poignets cloués aux montants comme s'il s'y appuyait ; de telle sorte que ses amis, venant le visiter deux jours après crurent qu'il prenait le frais, le saluèrent gaiement de loin et lui demandèrent de ses nouvelles. - Non, non, non, c'est une abomination ! Et si jamais je rencontre ce mécréant de Diampare, je l'écorcherai tout vif ; il faut être un damné de Cafre pour imaginer de ces farces-là . - Pitre est donc mort ? Demanda Jean-Baptiste. Est-ce bien certain ? - Oui, répondit Mussard ; chargé d'années et plus encore d'infirmités, n'osant pas se fier à ses jambes ; il se faisait porter dans l'écaille...
Bâlle, à la tête de deux ce...
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