Jean Duguin
Il avait demeuré treize ans dans ce désert, vivant, comme un marron, loin de l’habitation des hommes et y était devenu presque sauvage. Ce créole, très brun, maigre et d’un air farouche, avait dans le regard une expression particulière de franchise, à laquelle ses sourcils, sa barbe et ses cheveux blancs ajoutaient un air de noblesse. […] Nous traversâmes alors un ravin caverneux, sur un dès flancs duquel était une grotte assez logeable, appelée caverne à Jean Duguin ; ce nom vient du père de notre compagnon de voyage, chasseur intrépide, qui y logeait dans les courses qu’il fit le premier sur- cette partie de l’intérieur de l’île.
Tome III, page 80.