Piton de Grelle
Le lieu ou nous étions se nomme le Camp du Bloc ; il y a un boucan que nous avons réparé : on trouve tout auprès de l’eau dans les trous d’une petite ravine qui tombe dans la rivière Saint-Denis. Autrefois, la plaine d’Affouche et ses sombres forêts, étaient la retraite d’un grand nombre de marrons, qui avaient établi sur le piton de Grelle une potence pour faire justice entre eux, et y accrocher, dit-on, les noirs des leurs qu’ils jugeaient à mort. Beaucoup de chasseurs se réunirent pour les détruire, et c’était le Camp du Bloc qui était le lieu du rendez-vous ; on l’a appelé ainsi, parc qu’il y avait un bloc pour attacher de suite les captifs qu’on faisait.
Tome I, page 354-355